
Mes 7 fonctionnalités préférées de SDL Trados Studio 2017
1. Aperçu de types de fichiers
Studio 2017 dispose d’une nouvelle fonctionnalité qui permet de voir à quoi ressemblera un fichier une fois ouvert dans Studio avec les paramètres choisis. Cela peut vous faire gagner pas mal de temps car vous pouvez changer rapidement les paramètres du fichier et en voir les répercussions potentielles sur le fichier ouvert dans Studio. Dans cet exemple simple, en cochant ou décochant la case « Traiter les caractères spéciaux comme balises d’espaces réservés imbriquées » dans les paramètres de fichiers Word, je vois comment cela modifie le fichier. Ici, une espace insécable, considérée comme un caractère spécial, serait convertie en balise d’espace réservé.
Ici, une espace insécable ne serait pas une balise imbriquée.
Cet exemple présente un fichier au format Word, mais l’aperçu est également disponible pour d’autres types de fichiers.
2. Reconnaissance terminologique : détection de termes qui se chevauchent
Ce n’est pas une fonctionnalité clé de Studio, mais je la trouve très pratique. Grâce à elle, des termes peuvent être reconnus même lorsqu’ils sont inclus dans un groupe de termes. Avant Studio 2017, cela était impossible : la fenêtre de reconnaissance terminologique affichait seulement les groupes de termes détectés dans un segment. Pour mieux comprendre la différence, voyons l’exemple suivant. Avec la configuration par défaut, la fenêtre de reconnaissance terminologique affiche seulement le groupe de termes « average temperature », même si l’afficheur de base terminologique montre que la base terminologique comprend aussi les termes « average » et « température » pris séparément.
Dans Studio 2017, il est maintenant possible d’aller dans les paramètres de la base terminologique pour cocher la case « autoriser les chevauchements de termes ».
Avec cette option activée, la ligne rouge qui surligne les termes reconnus change pour montrer qu’il existe plus d’un terme reconnu dans la phrase et les trois entrées apparaissent dans la fenêtre de reconnaissance terminologique.
Cela offre à l’utilisateur plus de flexibilité et de contrôle dans l’utilisation de la terminologie.
3. La présentation par défaut de l’Afficheur de base terminologique
Cette nouvelle fonctionnalité est incluse dans Studio 2017, mais aussi dans MultiTerm 2017. Elle propose des présentations plus pratiques et plus agréables pour l’utilisateur. Avant, j’utilisais toujours l’option de présentation « Flags layout » simplement parce que c’était celle configurée par défaut dans Studio, mais je trouvais que la modification des termes n’était pas très intuitive. Avec la nouvelle présentation par défaut, il suffit de placer le curseur à l’endroit où vous voulez apporter une modification, taper le texte et appuyer sur Entrée. Il existe même des boutons pour faciliter les tâches courantes telles que l’ajout ou la suppression de termes.
4. Le Filtre d’affichage avancé
J’attendais cette fonctionnalité depuis longtemps et je l’utilise énormément depuis qu’elle est disponible. Avant 2017, Studio possédait déjà un filtre d’affichage basique, mais il ne permettait pas de combiner plusieurs critères, or parfois, on a besoin de filtrer les segments qui sont, par exemple, des répétitions traduites non verrouillées incluant le mot X dans la source et le mot Y dans la cible, avec un message d’erreur. Grâce au nouveau filtre d’affichage avancé, c’est désormais facile.
Autre avantage du filtre d’affichage avancé : les expressions régulières sont optionnelles, contrairement au filtre d’affichage de base qui les appliquait automatiquement. Concrètement, le filtre d’affichage de base interprète les méta-caractères d’expressions régulières tels que [^$.|?*+(){} comme des symboles d’expressions régulières et non littéralement. Dans l’exemple ci-dessous, en faisant une recherche de point d’interrogation avec le filtre d’affichage de base, on obtient un message d’erreur car dans les expressions régulières, le point d’interrogation est un symbole quantificateur.
Le filtre d’affichage avancé permet à l’utilisateur de décider si le caractère doit être interprété littéralement, ce qui est la règle par défaut, ou en tant que méta-caractère d’expression régulière, auquel cas il faut cocher la case Expression régulière. Dans cet exemple, le filtre d’affichage avancé montre le segment contenant un point d’interrogation.
Ici, la case Expression régulière est cochée, aucun filtre n’est appliqué et un message d’erreur apparaît.
5. Réparation des correspondances partielles
Je crois que nous avons déjà tous rencontré ces segments frustrants qui présentent une analogie à pourcentage élevé, avec pour seule différence par rapport aux occurrences de la MT un signe de ponctuation ou un tiret, ou peut-être un terme par-ci par-là. Avant, il fallait faire toutes ces modifications manuellement, mais désormais, grâce à la nouvelle fonctionnalité de réparation des correspondances partielles incluse dans Studio 2017, ces segments sont corrigés à la volée, entièrement ou en partie, ce qui permet de gagner en productivité et de consacrer moins de temps aux modifications. La réparation des correspondances est activée par défaut dans les nouveaux projets. Vous trouverez les paramètres correspondants dans Paramètres du projet > Paires de langues > Toutes les paires de langues.
Lorsque la réparation des correspondances est activée, on voit un symbole « clé à molette » dans le statut des segments qui ont été réparés.
Dans l’exemple ci-dessus, on voit que le mot « mars », qui figurait dans l’UT originale enregistrée dans la mémoire de traduction (MT), a été supprimé dans la correspondance partielle, tout comme la virgule et l’espace qui le précèdent, ainsi que le point final. Il s’agit d’une réparation parfaite de correspondance partielle. L’utilisateur n’a plus qu’à confirmer le segment, sans avoir à apporter d’autres modifications. Parfois, le segment a besoin de quelques corrections ; dans l’exemple suivant, l’article « la » doit être supprimé devant « Júpiter ». Cependant, il ne s’agit pas d’une erreur de réparation des correspondances partielles. C’est juste que Studio n’a aucun moyen de deviner qu’en espagnol, on dit « la Tierra » mais que « Júpiter » ne prend pas d’article. Studio a tout simplement remplacé le mot « Terre » par « Jupiter » qui, comme on peut le voir tout à droite sur la capture d’écran, provient de la base terminologique.
Même si la réparation des correspondances partielles se base sur les ressources existantes, comme le contenu des MT ou des bases terminologiques, elle peut fonctionner avec des ressources très limitées. Pour les exemples précédents, j’ai utilisé une MT contenant seulement 22 unités de traduction et une base terminologique de 20 termes.
6. upLIFT Fragment Recall (correspondance de fragment)
Lorsque les dictionnaires AutoSuggest ont fait leur apparition, j’ai pensé qu’il serait bien que cette ressource utile puisse être mise à jour au fur et à mesure que la MT est enrichie avec du nouveau contenu. upLIFT a répondu à mes attentes… et plus encore. La technologie upLIFT de Studio 2017 intègre les informations dans la mémoire de traduction et les analyse pour repérer les fragments de segments utiles pouvant être proposés à l’utilisateur en cours de traduction. Cela exige de préparer les mémoires de traduction existantes avec une procédure d’alignement de fragment. Si la procédure ne fonctionne pas avec des MT très peu fournies (il est conseillé d’avoir au moins 5 000 unités de traduction), je peux dire que j’ai réussi à créer des modèles de traduction avec des MT comprenant seulement quelques milliers d’UT. Comme on le voit ci-dessous, avec la même petite MT que j’ai utilisée pour les exemples de réparation des correspondances partielles cités plus haut, l’alignement de fragment peut être activé mais il est impossible de créer un modèle de traduction. La MT est tout simplement trop peu fournie pour que Studio puisse en tirer quoi que ce soit. (Accédez à cet écran via Paramètres du projet > Toutes les paires de langues > Mémoire de traduction et traduction automatique, puis sélectionnez la MT adéquate et cliquez sur Paramètres).
Dans l’exemple ci-dessous, j’utilise une de mes MT principales qui a été préparée au préalable en effectuant l’alignement de fragment conformément aux instructions ci-dessous.
L’alignement de fragment est une fonctionnalité propre à la mémoire de traduction mais l’utilisation des fragments alignés dans les correspondances de segments est une option qui peut être activée, désactivée et ajustée pour chaque projet via les Paramètres du projet, comme indiqué ici.
Par défaut, la case des correspondances fragmentaires n’est pas cochée. Pour de meilleurs résultats, je vous conseille de la cocher. Remarques :
- La correspondance de fragment d’UT entières fonctionne avec toutes les MT, sans qu’il y ait besoin de les préparer au préalable. Même les petites MT peuvent profiter de cette fonctionnalité si elles contiennent des unités de traduction courtes pouvant être reconnues comme faisant partie de segments plus longs.
- La correspondance de fragment d’UT ne fonctionne qu’avec les MT préparées et lorsque la case est cochée. Cette fonctionnalité exige des MT bien fournies.
Avec les paramètres ci-dessus, voici ce que je vois maintenant dans la fenêtre Correspondances de fragment. Notez les icônes différentes indiquant s’il s’agit d’une correspondance d’UT entière ou d’un fragment d’UT. Les correspondances de fragment d’UT étant extraites d’une unité de traduction plus grande, vous pouvez cliquer sur l’icône correspondante pour voir l’unité de traduction originale en entier.
Pendant la traduction, ces correspondances et leurs sous-segments sont proposés sous forme de concordances AutoSuggest dès que je tape la première lettre. Vous pouvez remarquer que j’ai placé ma fenêtre Correspondances de fragment à droite de l’écran, de manière à ce qu’elle reste toujours visible. Je trouve qu’il est très pratique de voir au premier coup d’œil les correspondances de fragment disponibles pour un segment.
Une dernière remarque : vous pouvez modifier le nombre de correspondances de fragment proposées en ajustant les paramètres des correspondances d’UT entières et de fragment d’UT.
7. Adaptive MT
La dernière fonctionnalité que j’aimerais évoquer est la traduction automatique adaptative. Auparavant, en utilisant un moteur de traduction automatique, je modifiais un segment mais me retrouvais, encore et toujours, à devoir corriger la même chose dans les segments suivants. Grâce à la fonctionnalité AdaptiveMT de Studio 2017, cet inconvénient ne se présente plus. Le moteur de traduction automatique, le SDL Language Cloud, « apprend » de mes corrections et les applique dans les segments suivants. Remarques :
- Studio 2017 inclut un moteur AdaptiveMT et 400 000 caractères par mois dans le forfait mensuel gratuit de Language Cloud. Des forfaits complémentaires sont proposés à la vente.
- Pour paramétrer ou accéder à votre compte Language Cloud, allez dans Fichier > Language Cloud. Pour vous connecter, vous aurez besoin de vos identifiants SDL.
Pour utiliser la fonctionnalité AdaptiveMT, sélectionnez simplement SDL Language Cloud Machine Translation comme fournisseur de mémoire de traduction, allez dans les Paramètres et configurez votre moteur adaptatif (ou choisissez un moteur existant, s’il est déjà configuré).
La MT SDL Language Cloud Machine Translation peut être associée à d’autres MT, mais dans cet exemple je l’utilise seule. Notez que la case Mise à jour doit être cochée pour que toutes les corrections et modifications puissent être enregistrées. Lorsque l’AdaptiveMT est utilisée, le statut du segment affiche une icône d’ampoule à côté des lettres « AT » indiquant qu’il s’agit d’une traduction automatique. Dans l’exemple ci-dessous, le moteur de traduction automatique propose « dióxido » pour « dioxide » mais je préfère utiliser l’autre orthographe, « bióxido ». Voici donc la première proposition du moteur SDL Language Cloud Machine Translation :
Après avoir corrigé et confirmé les deux unités de traduction, voici le résultat :
Pour ce projet, je n’ai aucune autre MT activée de sorte que les traductions ne sont pas enregistrées localement mais servent seulement à mettre à jour le moteur AdaptiveMT. Si j’efface maintenant les segments et utilise à nouveau le moteur AdaptiveMT de SDL Language Cloud pour préremplir les segments, la traduction automatique utilisera désormais l’orthographe corrigée.
Cela signifie que le moteur AdaptiveMT a « appris » que je préférais un terme plutôt qu’un autre et que je vais donc avoir moins de corrections à faire dans les segments suivants. Cet exemple n’illustre qu’en partie la fonctionnalité du moteur AdaptiveMT, mais vous verrez que plus vous travaillez avec ce moteur, mieux il va apprendre à connaître votre style et vos préférences terminologiques, qu’il pourra réutiliser dans les futurs projets. J’espère que vous aussi allez trouver ces fonctionnalités de Studio 2017 pratiques et qu’elles vous aideront à gagner en productivité mais aussi à travailler de manière plus agréable.
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